C'est un échec pour Marine Le Pen. Elle n'a pas réussi à infléchir la décision des « sages ». Les parrainages d'élus pour se porter officiellement candidat à la fonction suprême restent publics. En déposant cette question prioritaire de constitutionnalité, la présidente du Front national demandait que les signatures ne soient pas divulguées et qu'elles restent donc anonymes. La candidate frontiste est en effet persuadée que certains élus rechignent à lui donner leurs parrainages car cela pourrait leur nuire.
Selon elle, certains auraient même subi des pressions. Par le passé, son père s'était aussi plaint, à chaque campagne, d'avoir du mal à obtenir ces sésames. Il en avait pourtant obtenu 533 en 2002 et 507 en 2007. Aujourd'hui, selon Louis Aliot, Marine Le Pen aurait 510 promesses de signatures. Cependant, dans un communiqué, le vice-président du FN, s'insurge contre cette décision qui est « attentatoire », dit-il, « aux principes démocratiques élémentaires ». Il appelle à « la mobilisation démocratique générale afin que tous les courants d'opinions soient représentés à la présidentielle ».