A un mois et demi du 16 mars, date limite de dépôt des parrainages, Marine Le Pen affirme n'avoir engrangé que 340 promesses et ne manque jamais une occasion de dire son inquiétude. Elle annonce l'annulation d'un voyage aux Antilles, début mars, pour se consacrer à cette collecte. La candidate frontiste explique qu'elle dispose aussi de moins de signatures que son père à la même époque, en 2007, et qu'il avait fini par déposer 507 signatures d'élus.
En 2007, comme lors de ses précédentes campagnes, Jean-Marie Le Pen avait lui aussi dénoncé la difficulté qu'il éprouvait à recueillir ces signatures. A l'exception de la présidentielle de 1981, il avait à chaque fois pu se présenter. Difficile donc de faire la part des choses entre la rhétorique traditionnelle familiale et la réalité. Marine Le Pen fait valoir que son absence, alors qu'elle est créditée de 16 à 17% dans les sondages, serait un véritable déni de démocratie. D'autres petits candidats comme le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan crédité d'1% affirment être proche de franchir l'obstacle.
Comme son père, Marine Le Pen explique que des pressions sont effectuées par le PS et l'UMP pour l'empêcher d'être candidate. Une accusation qui ne semble pas impressionner les intéressés. Le député UMP Claude Goasguen expliquait mardi que la famille Le Pen ne l'avait jamais fait pleurer et il prenait le pari que la candidate du Front National finirait aurait ses signatures.