Avec notre envoyé spécial à Perpignan,
C’est ce qui s’appelle soigner les fondamentaux. Devant presque 1 500 personnes, Marine Le Pen salue d’abord les rapatriés d’Algérie et les harkis. Elle se lance ensuite dans son habituelle diatribe contre le système, contre Nicolas Sarkozy, contre François Hollande auxquels elle ajoute François Bayrou. De toute façon, pour elle il n’y en a plus pour longtemps car elle y croit de plus en plus fort.
« Je vous dis mon optimiste parce que j’ai aussi un devoir de franchise, envers vous qui êtes le moteur de ma campagne, la seule raison de ma campagne. Alors oui, je suis franche avec vous et je vous dis que le meilleur est possible. »
Cela ne l’empêche pas de faire quelques emprunts ; parfois on croit entendre du Hollande 2012 : « Il va falloir mettre à contribution les entreprises du CAC 40 qui payent 8 % d’impôts quand les PME-PMI en payent en moyenne 30 % ».
Ou du Sarkozy 2007 : « Quand on voit tout de même un certain nombre de trains de vie de la part de gens qui bénéficient de la solidarité, on peut quand même sans étonner. »
Mais Marine fait toujours du Le Pen : « Nous allons préserver le système de protection sociale en lui appliquant, le patriotisme social. Nous allons effectivement réserver la solidarité nationale aux Français ».
Succès garanti, le patriotisme social : c’est une déclinaison de la préférence nationale et c’est ça que vient chercher le public de Marine Le Pen.