En meeting à Marseille, Sarkozy s’en prend à nouveau à Hollande

Cinq jours après son entrée en campagne, Nicolas Sarkozy a tenu son deuxième meeting ce dimanche 19 février à Marseille. Un président-candidat sur le pied de guerre qui pour le moment a consacré la quasi-totalité de ses discours à s’en prendre violemment à son principal rival, le socialiste François Hollande.

Avec notre envoyée spéciale à Marseille, Véronique Rigolet

C’est ce qui nous a le plus marqué dans ces premiers jours de campagne : cette volonté du président-candidat de « casser », comme dit François Hollande. Un véritable déluge de critiques contre son rival socialiste et à ce niveau d’attaques frontales on pourrait même parler d’une campagne de « dénigrement de François Hollande ».

Cela a commencé jeudi dernier à Annecy, où Nicolas Sarkozy a traité, toujours sans le nommer, François Hollande de « menteur », l’accusant de vouloir « affaiblir la France ». Puis hier, dimanche, à Marseille, cela a été un véritable festival : une heure de discours,

dont 40 minutes de « dénigrement de François Hollande » : durant lesquelles le candidat socialiste s’est vu accusé d’être lâche, menteur (à nouveau) excessif, sectaire, irresponsable, et surtout, de n’aimer « ni la France ni les Français ». « Et la preuve, a dit Nicolas Sarkozy, c’est l’accord entre les Verts et le PS pour réduire le nucléaire qui revient selon lui à tout simplement voler le travail des ouvriers du nucléaire ».

La charge est lourde, très lourde contre François Hollande : des attaques d’autant plus fortes alors que François Hollande est donné grand vainqueur face à Nicolas Sarkozy dans tous les sondages, dans tous les cas de figure.

Sarkozy rejoint pourtant Hollande au moins sur un point

Nicolas Sarkozy a pourtant rejoint ce dimanche, François Hollande dans sa proposition d’introduire une dose de proportionnelle aux législatives.

C’était d’ailleurs la principale annonce du meeting de Marseille, mais pas tant pour rejoindre les propositions de François Hollande –que pour faire un appel du pied au Front national et aux centristes du MoDem. Deux formations qui réclament depuis très longtemps cette proportionnelle et dont Nicolas Sarkozy lorgne l’électorat, car pour espérer l’emporter, il doit élargir au-delà de l’UMP et il a besoin des voix du FN et des centristes.

Voila donc pour la stratégie : opération séduction à l’extrême droite et au centre et poursuite du dénigrement de François Hollande à gauche. Même si Nicolas Sarkozy plaide pour une campagne « sans intolérance, sans polémiques », les attaques contre François Hollande vont se poursuivre. Jeudi 23 février, c’est d’ailleurs à Lille, en terre socialiste, que Nicolas Sarkozy tiendra son troisième meeting de campagne.

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