Sarkozy - Hollande, l’écart s’est réduit

Le premier sondage BVA effectué après la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy du mercredi 15 février 2012 au soir, montre une diminution de l’écart entre le candidat socialiste et le candidat UMP.

Il y aurait maintenant 31% d’intention de vote pour François Hollande et 26% pour Nicolas Sarkozy. Dans ce sondage BVA publié ce vendredi 17 février, l’écart entre les deux principaux candidats à l'élection présidentielle reste conséquent. Mais il a diminué, le candidat socialiste a perdu 3 points depuis la dernière enquête alors que le chef de l’Etat a gagné 1 point.

Un effet de la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy ? François Hollande semble pâtir en tout cas de la progression de Jean-Luc Mélenchon. Le leader du Front de gauche gagne en effet 1 point pour atteindre 9% d’intention de vote. François Bayrou, lui, stagne à 13% et Marine Le Pen à 15%.

Dans un second tour où s’affronterait Nicolas Sarkozy et François Hollande, le candidat socialiste est donné vainqueur à 56% contre 44% pour le chef de l’Etat. Un écart que François Hollande a pu creuser pendant les mois où il a fait campagne. Mais Nicolas Sarkozy est aujourd’hui officiellement candidat, il est désormais libre de parole et peut attaquer frontalement son principal concurrent.

Première passe d’armes

Et Nicolas Sarkozy ne s’est pas privé de le faire hier soir pendant son meeting à Annecy, en accusant François Hollande de mentir sur son programme économique : « Quand on dit à la presse anglaise qu'on est libéral et quand on vient expliquer aux Français que l'ennemi, c'est la finance, on ment, on ment matin et soir, et ce mensonge n'est pas à l'honneur de celui qui le professe ». Une référence aux déclarations de François Hollande au Guardian. Le candidat socialiste a déclaré au quotidien britannique qu’une fois élu il ne serait pas « agressif » envers la City, relativisant son discours du Bourget, où il avait déclaré que le monde de la finance était un « adversaire ».

« Falsification, caricature, manipulation » a aussitôt répondu François Hollande sur TF1 hier soir. Il a demandé à ce que « la confrontation soit à une hauteur digne de l'enjeu », critiquant un début de campagne basé sur le dénigrement : « Je ne veux pas rester sur des pugilats, sur des phrases, sur des invectives ».

Mais ce matin, François Fillon a renouvelé l’attaque de Nicolas Sarkozy. Il a accusé François Hollande de mentir, cette fois sur les critiques que ce dernier porte contre le bilan de l’UMP : « J'entendais encore François Hollande hier expliquer que nous avions fait 70 milliards de cadeaux aux plus riches. Personne n'est capable de documenter cette affirmation, c'est juste un mensonge ». Première passe d’armes qui est sans doute la première d’une longue série !

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