Election présidentielle 2012: Nicolas Sarkozy candidat à sa propre succession

C'est désormais officiel : Nicolas Sarkozy est candidat à sa propre sucession. Il l'a annoncé le 15 février à la télévision, dans le journal de TF1. A 67 jours du premier tour de scrutin, le président sortant s'engage dans la course à l'Elysée face à son rival -et plus que jamais favori- socialiste François Hollande. «Ne pas solliciter à nouveau la confiance des Français» serait un «abandon de poste», a dit Nicolas Sarkozy, en évoquant la «succession de crises» qui touchent la France, l'Europe et le monde. Bref, le président français veut rester à la barre.

« Oui - je suis candidat à l'élection présidentielle ». Voilà -en quelques mots- comment le président Sarkozy a officiellement endossé son costume de candidat pour un second mandat. Un engagement -renouvelé et sans surprise qu'il a justifié en responsabilité face à la crise que traverse la France. « Ne pas solliciter la confiance des Français -a t il expliqué, serait comme un abandon de poste ». Un capitaine, donc garant d'une « France forte ». 

Cela sera le slogan de sa campagne. Une manière également pour Nicolas Sarkozy de dénoncer la faiblesse du projet de son rival socialiste François Hollande qui selon lui « n'a pas d'idées à mettre sur la table », « moi je suis un homme d'action, pas de renoncement », a t-il martelé, promettant de redonner la parole au « peuple français » par le référendum, de réhabiliter la valeur « travail » et d'en finir avec « l'assistanat ».

A moins de deux mois de la présidentielle, le président candidat se lance dans la bataille, bien décidé visiblement à en découdre et à inverser la vapeur, inverser les courbes des sondages qui le donnent battu dans tous les cas de figure. Dès demain, il sera ainsi sur le terrain à la rencontre des Français, à Annecy en Haute-Savoie, à l'endroit même -où il avait conclu en 2007 sa marche victorieuse vers l'Elysée.

Réactions dans la classe politique

Dans le camp du président d'abord, on estime que cette entrée en lice va apporter une clairfication sur les positions de chacun. « Le débat présidentiel est véritablement lancé », déclare ainsi le Premier ministre François Fillon. La campagne commence réellement estime Jean-François Copé qui ne souhaite pas se focaliser sur les mauvais scores de son candidat dans les sondages. Pour sa part Bruno Le Maire - le ministre de l'Agriculture - salue un discours de vérité.
 

Brice Hortefeux député européen et proche de Nicolas Sarkozy a salué cette décision qu'il estime être réfléchie, utile et courageuse.

Après la déclaration de Nicolas Sarkozy, ses adversaires ont également réagi. D'abord le candidat socialiste, qui en même temps que le président sortant s'exprimait à la télévision, prononçait son second grand meeting de campagne à Rouen, sa ville natale. Un François Hollande offensif.

Le député socialiste Arnaud Montebourg a, lui, dénoncé le slogan de campagne de Nicolas Sarkozy, « Une France forte ».

Nicolas Sarkozy n'a pas convaincu François Bayrou le candidat du MoDem pour qui le pays a besoin de changer de capitaine.

La situation est plus claire désormais selon Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, qui dénonce tout de même le cynisme du président de la République.

Pour Marine Le Pen, la candidate Front national, le président de la République a surtout tenté de dissimuler le bilan de son quinquennat.

Pour Eva Joly, la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts, l'annonce de Nicolas Sarkozy était vide.

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