C’est sans doute la dernière sortie en tant que président de Nicolas Sarkozy avant l’annonce de sa candidature à la présidentielle. Il s’est présenté en président-sauveur devant les salariés de Photowatt. En bon samaritain de cette entreprise spécialisée dans les panneaux solaires en redressement judiciaire. « Il faut vraiment qu’on arrive à trouver une solution pérenne, a déclaré Nicolas Sarkozy. On va y arriver. Avec une nouvelle technologie et les moyens de vous développer, avec ça on a une solution et avec EDF. Sinon vous n’y arriverez pas ».
« EDF n'a pas vocation à racheter des canards boiteux ». C'est ce qu'aurait déclaré il y a quelques mois Henri Proglio le patron du premier électricien de France. C'est pourtant ce qu'il s'apprête à faire, sous la pression de l'Elysée. L'offre d'EDF est en effet de loin la plus intéressante puisque le groupe s'engage à sauver la totalité des 430 emplois menacés : 345 salariés seront maintenus au sein même de Photowatt, les 85 restants seront reclassés en interne.
Cette implication d'EDF dans le sauvetage de Photowatt n'est pas totalement illégitime. Le groupe est en effet actionnaire à 40% d'une société de recherche et développement dans le photovoltaïque aux côtés justement de Photowatt qui possède 40% du capital et du CEA, le Commissariat à l'énergie atomique, 20%. La proposition d'EDF serait même conditionnée à la reprise de 100% de cette entreprise et à l'obtention d'une licence d'exclusivité mondiale sur une technologie qu'elle développe.