EDF au secours de Photowatt

En France, l'emploi devient un enjeu majeur de la campagne présidentielle 2012 et avec le sauvetage des entreprises en mal de compétitivité. Après SeaFrance et Lejaby, l'ex-fleuron français de photovoltaïque Photowatt attend un repreneur. Menacée de fermeture, la société a été placée en redressement judiciaire après son dépôt de bilan en novembre 2011. Le sort de 430 salariés est en jeu. La solution à ces problèmes pourrait venir du premier électricien de France, EDF.

EDF a finalement déposé une offre ferme de reprise de Photowatt. Pourtant l'entreprise publique s'était montrée réticente au début. Mais l'Elysée lui aurait forcé la main et c’est le président Nicolas Sarkozy, lui-même, qui devrait annoncer mardi cette nouvelle aux salariés à Bourgoin-Jallieu, dans le sud-est de la France.

EDF s'est engagé à reprendre l'ensemble des salariés : 345 en sein de Photowatt, et 85 qui seront reclassés à l'intérieur du groupe. Mais cette reprise serait transitoire. Une revente est envisagée trois ou quatre ans plus tard, le temps que le marché des panneaux solaires, plombé par la concurrence chinoise, se reprenne.

Face à EDF, il y a deux autres candidats à la reprise. Le fabricant grenoblois de fours industriels ECM s'est engagé à garder 379 salariés. Le lyonnais Solarezo dispose déjà d'une usine d'assemblage de modules photovoltaïques. Il s'est rapproché pour l'occasion de MPO International, un leader européen de la duplication de supports pour la vidéo. Ce consortium ne pourrait sauver que 222 emplois. Le tribunal de commerce de Vienne, en Isère, tranchera dans dix jours.

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