François Bayrou affirme avoir une certaine idée de la France et de la République qui protège et soutient les plus faibles, qui fait de la solidarité un objectif en soi. Une idée qui est aujourd’hui de plus en plus éloignée de celle de Nicolas Sarkozy. C’est en tout cas ce qu’il a affirmé, lors de son troisième forum thématique consacré à la « solidarité », le 11 février à Paris : « Quand un homme qui exerce les fonctions de président de la République, en annonçant sa candidature, dit : ' Je ferai deux référendums, l’un sur les chômeurs, l’autre sur les étrangers ', ce qu’il fait, c’est qu’il donne à entendre volontairement que le chômeur et l’étranger sont les deux responsables de la maladie du pays… Eh bien, je regrette d’avoir à lui dire ceci : nous sommes la civilisation qui refuse de faire du faible le responsable des mauvais choix des forts. »
François Bayrou lance un appel aux « humanistes »
Face à Nicolas Sarkozy accusé de vouloir dresser les Français les uns contre les autres, François Bayrou veut donc endosser le costume de défenseur des « vraies » valeurs, celles de l’humanisme et il lance un appel à tous les républicains de gauche mais aussi de droite, de l’UMP même, qui ne veulent pas cette dérive : « Le moment est venu de dire, c’est assez, ça suffit, stop, nous n’irons pas dans cette direction ».
L’élection est désormais un « combat valeurs contre valeurs », estime François Bayrou, et chacun va devoir choisir son camp.