France : François Bayrou fait de l’éducation une priorité

François Bayrou a organisé, samedi 4 février à Paris, le deuxième forum thématique de sa campagne, consacré à l’éducation. « Instruire » est, avec « produire en France », l'autre axe du programme de François Bayrou qui a fait trente propositions pour améliorer l’efficacité du système scolaire mais, surtout, a livré sa vision de l’école et de l’enseignement.

Il a été professeur et l’est toujours resté un peu, alors lorsque François Bayrou parle d’éducation, certains élans ne trompent pas sur l’intérêt, presque l’affection, qu’il garde pour ceux qui exercent le métier d’enseignant : « Je suis pour une société qui s’affirme solidaire avec ses enseignants… De sorte qu’il est juste et nécessaire, même contre l’opinion excitée par des démagogues, de rappeler que les enseignants travaillent, sauf exception, eux, beaucoup plus de trente-cinq heures par semaines ».

Plus de « respect » pour les enseignants

François Bayrou ne veut pas que l’on fasse des enseignants des boucs émissaires, qu’ils supportent à eux seuls le poids des échecs du système éducatif. Au contraire, il préconise de leur accorder plus de « respect », plus d’écoute et refuse qu’on remette en cause leur statut, comme le suggère l’UMP. Car il le dit : « Ce qui fait la différence, c’est le maître. C’est l’effet maître, comme on dit maintenant. »

C’est avec et grâce aux enseignants qu’il veut réviser les méthodes d’apprentissage, simplifier les programmes, alléger les heures de cours et les effectifs, réformer le collège et peut-être le bac… en mettant au cœur des objectifs éducatifs : la maîtrise de la « langue », qu’il définit comme la « clé première de la réussite », le passeport qui permet de franchir « les frontières sociales, culturelles ».

Garantie des moyens

Pas de « méga-réformes » donc, mais des mesures concrètes, du long terme, et un engagement : « Pour les cinq années qui viennent, je garantirai le maintien des moyens existants ». François Bayrou promet de remplacer poste pour poste les enseignants qui partent à la retraite, et l’assure : ce sera déjà « un grand effort pour la Nation », alors que la France doit réduire ses déficits. Avis à François Hollande et à ses soixante mille créations de postes.

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