Avec notre envoyée spéciale à Clermont-Ferrand, Valérie Gas
A entendre François Bayrou, il n’y a pas de bon choix entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. L’un, le président de la République, ment quand il parle de la TVA sociale comme d’un moyen de relancer l’activité et de lutter contre le chômage, car selon François Bayrou : « Il n’y aura pas de créations d’emplois à partir de la création de cette taxe et c’est pourquoi je pense qu’il est de notre devoir de dire que ceci est mal pensé et n’aurait pas dû être proposé aux Français ».
Mensonges
L’autre, le candidat socialiste, ne dit pas la vérité quand il fait des promesses intenables contre lesquelles François Bayrou met en garde : « Il est irresponsable, dans la situation du pays, de prétendre dans le même programme qu’on va créer soixante mille postes d’enseignants, plus cinq mille postes dans la police, la gendarmerie et dans la justice, plus cent cinquante mille emplois jeunes, plus revenir à la retraite à 60 ans… Si nous faisions cela, nous exploserions en quelques semaines ».
Briser le monopole
François Bayrou veut empêcher que le duel Sarkozy-Hollande, qui a rythmé la campagne pendant une semaine, ne s’installe comme une évidence aux yeux des Français. Mais il ne veut pas pour autant que Marine Le Pen en profite en recueillant les suffrages des oubliés, des mécontents, des déçus de plusieurs décennies d’alternance entre la droite et la gauche.
Alors, il affirme que le Front national n’offre pas une réelle alternative politique : « Le choc républicain, cet ordre donné par les Français que le système politique vienne à changer, il ne peut pas être apporté par les extrêmes. Les extrêmes, c’est la garantie pour ceux qui sont en place que l’un des deux y restera ».
François Bayrou espère réussir en 2012, le pari qu’il avait tenté en 2007 : être celui qui brisera, en France, le monopole des deux grands partis.