Aujourd'hui 70% des soldats de l'armée de terre sont des militaires sous contrat. En moyenne, ils ne resteront pas plus de six ans dans l'armée et ne comptent pas poursuivre une carrière militaire. Ils n'hésitent plus à porter plainte comme dans la société civile en cas d'accident par exemple. D'ailleurs d'autres procédures pourraient suivre.
Après l'embuscade d'Uzbin, certaines familles des victimes ont dénoncé, l'improvisation dans laquelle s'est déroulée l'opération. Mais l'armée n'a pris aucune sanction dans ses rangs. C'est donc, maintenant un juge d'instruction indépendant qui va se pencher sur le dossier.
Au sein de l'institution militaire, cette « intrusion » de la justice ordinaire, est plutôt mal vécue « parmi les cadres ». Une judiciarisation excessive, peut mettre en péril notre « efficacité », assure le chef d'état-major des armées l'amiral Guillaud. En clair, la peur du procès viendrait paralyser l'action de combat. Les chefs n’ accepteraient plus de mener leurs hommes au combat dans ces conditions.