Pour ne prendre aucun risque à trois mois de l'élection présidentielle et pour éviter que n'explose la bombe à retardement des 35 heures à l'hôpital, le gouvernement aurait décidé de mettre sur la table près de 480 millions d'euros, c'est le chiffre avancé par Le Parisien ce lundi 23 janvier 2012.
Quatre cent quatre-vingt millions d'euros, même étalés sur les quatre prochaines années c'est davantage que ce qui a été annoncé la semaine dernière lors du sommet sur la crise, pour lutter contre la hausse du chômage.
Il faut dire qu'il y avait urgence. Depuis 2002, et l'entrée en vigueur à l'hôpital de la réduction du temps de travail, ce sont plus de deux millions de journées qui ont été accumulées par les médecins hospitaliers.
Ce lundi soir, un accord devrait être signé entre les syndicats et le gouvernement avec trois options, ce qui a été confirmé hier par Xavier Bertrand, le ministre du Travail : les médecins pourront décider soit de prendre leurs journées, mais avec un nombre plafonné, soit de les stocker dans un compte épargne temps (CET) ou bien encore de se les faire payer à raison de 300 euros la journée; l'offre est très généreuse, surtout en période d'austérité budgétaire.