Quatre jours qu'on ne parle que de lui et Manuel Valls à l'air plutôt content de son coup. « Je ne fais pas cela pour faire de la provocation ou pour gêner ma formation politique. Ce serait mesquin. Modestement, mais je peux me tromper, j’ai une conviction très profonde que ce que j’ai dit sur cette question de la réduction du temps de travail, correspond à ce qu’il faut pour le pays ».
Mais en lançant le débat, s’attendait t-il aux réactions très violentes qui ont suivies et notamment celle du socialiste Benoît Hamon qui lui avait alors demandé de « revenir sur le droit chemin » ?
« Je sais bien que la politique c’est violent, répond Manuel Valls. C’est des rapports de force. Mais là, j’ai trouvé une disproportion notamment dans les mots de Benoît Hamon. Il faut faire attention, parce que je pense que les gens ne supportent pas cette violence ».
Non, il ne regrette rien et non, se défend-il, il n'a pas relancé la machine à perdre au PS. « Honnêtement, nous nous en tiendrons au statut quo actuellement ou aux positions qui étaient celles de la gauche dans les années 1990 ? Ca n’est pas possible. Le débat est dans la société, sur les antennes, partout on en parle. Et le seul lieu où l’on refuse d’en débattre, c’est au PS. Un PS qui ne débat pas et qui serait conservateur, ça, c’est prendre le risque de ne pas gagner en 2012, alors que moi je souhaite que la gauche l’emporte ».
Et d'ailleurs, la gauche fait preuve aujourd'hui d'une belle unité : tous contre Manuel Valls, le vilain petit canard des primaires.