Jean-François Copé jubile en soutenant, à son tour, la nécessité de « déverrouiller les 35 heures ». Le socialiste Manuel Valls a relancé le débat sur le temps de travail et cela tombe à point nommé pour le patron de l'UMP qui a lancé dès novembre dernier une réflexion, au sein de son parti, sur le sujet et qui souhaite désormais aller vite.
« 2012, c'est demain, fait-il ainsi valoir. Il faut que le débat pénètre l'atmosphère ». En clair Copé attend d'Hervé Novelli, qui présentera donc ce mercredi les lignes d'une possible réforme des 35 heures, des « pistes concrètes » de réflexion d'ici à février pour venir nourrir la prochaine campagne -personne n'en doute- du président Sarkozy.
Une initiative qui est loin pourtant de faire l'unanimité au sein de la majorité. La croisade anti-35h de Jean Francois Copé laisse ainsi de marbre le ministre du Travail Xavier Bertrand pour qui « la loi de 2008 a déjà corrigé les effets pervers de la RTT ». Opinion partagée par le porte-parole du gouvernement François Baroin, pour qui « rouvrir le débat serait un mauvais signal adressé aux partenaires sociaux ».
Chaude ambiance donc en perspective au sein du parti majoritaire. Mais Copé n'en démord pas et assure avoir reçu le plein soutien de l'Elysée dans sa démarche.