Nicolas Sarkozy reste flou sur l’avenir des 35 heures

Les vœux du président français aux partenaires sociaux, jeudi 6 janvier 2011, ont été dominés par la question des 35 heures. Cela fait plusieurs jours que la classe politique française, à droite comme à gauche, s'est emparé de ce thème. Et Nicolas Sarkozy était donc très attendu sur la question de la réduction du temps de travail.

Exercice de style délicat pour Nicolas Sarkozy : comment saluer le débat sur le temps de travail, sans avoir l'air de soutenir une éventuelle remise en cause des 35 heures ? C'est à ce petit jeu d'équilibriste que le président français s'est employé, jeudi soir, à l'Elysée.

« Si les partenaires sociaux ou les partis politiques ont des propositions à faire, bien évidemment, le gouvernement y sera attentif. Avec, cependant, une préoccupation : ne pas toucher au pouvoir d’achat des salariés ».

Nicolas Sarkozy affirme donc vouloir encadrer strictement toute discussion à venir sur les 35 heures. Mais à l'issue de ces vœux, les syndicats ne cachent pas leur inquiétude.

« Le président de la République n’a pas du tout été rassurant, je trouve, sur les 35 heures, explique François Chérèque de la CFDT. Il n’a pas affirmé, ce qu’il faisait d’habitude, qu’il ne souhaitait pas toucher à la durée légale du temps de travail. Et je souhaite que dans ses prochaines interventions, il lève, de façon très claire, le flou qu’il y a aujourd’hui sur ce problème du temps de travail ».

Pour les syndicats, le débat sur les 35 heures n'a pas lieu d'être. Paradoxalement, c'est également la position du patronat français. Laurence Parisot la dirigeante du MEDEF a rappelé l'hostilité de son organisation aux 35 heures. En ajoutant, aussitôt, que le sujet n'était pas inscrit à l'agenda social. En tous cas pour l'année 2011.

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