Le patron de l’UMP propose d’augmenter la TVA pour baisser le coût du travail

En France, il est le trublion de la majorité. En moyenne, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, c'est une idée qui déstabilise la majorité tous les huit jours. Dernière sortie en date, la proposition mardi 1er février 2011 d'augmenter la TVA pour baisser le coût du travail. A un mois et demi des élections cantonales, l'idée a fait vivement réagir la majorité UMP qui se souvient que l'idée d'une TVA sociale lui avait coûté une cinquantaine de députés lors des législatives de 2007. Le reportage dans les coulisses de l'Assemblée nationale.

Après les 35 heures, après le statut des fonctionnaires, voici la hausse de la TVA pour compenser une baisse des charges sociales. Pour le secrétaire général du parti majoritaire, Jean-François Copé, il n'y a pourtant pas de quoi s'énerver : « Il n’y a pas de drame à tout ça. Ça fait partie des débats que nous avons les uns avec les autres et sur lesquels, mon rôle de secrétaire général, c’est de faire en sorte que chacun s’écoute, se parle et se respecte. C’est un débat qui n’est pas dans l’ordre du jour gouvernemental, évidemment. C’est plutôt pour la perspective de réformes futures ».

La perspective d'aller expliquer aux électeurs que les taxes vont augmenter ne plait pas du tout dans la majorité. Pour répondre à Jean-François Copé, le ministre du Travail Xavier Bertrand se ferait presque marxiste : « Les revenus du capital aujourd’hui sont moins taxés que les revenus du travail. Or si on croit à la valeur travail et si on veut pousser en permanence la valeur travail, il faut justement réfléchir à cette piste ».

L'opposition socialiste se régale de ces remous dans la majorité. Le député du Doubs, Pierre Moscovici : « C’est confus, on va dire. Je commence à lui dire merci à Jean-François Copé ».

Le Premier ministre, François Fillon, a rapidement expliqué qu'aucune augmentation de la TVA n'est prévue par le gouvernement. Le type même de recadrage qui, jusqu'ici, n'a pas empêché Jean-François Copé de recommencer tous les huit jours.

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