Au Parti socialiste, la question ne se pose pas : les élections cantonales auront bien évidemment un caractère national. Comme pour les régionales l'année dernière, la campagne que Martine Aubry lance ce dimanche 30 janvier 2011 devant les secrétaires de sections réunis à Paris vise à inviter les Français à utiliser ce scrutin local pour effectuer un vote-sanction contre la politique de Nicolas Sarkozy.
Les socialistes veulent se placer en « bouclier locaux » face au gouvernement et espèrent donc rallier les mécontents. Et pour y parvenir, la première secrétaire a décidé de donner de sa personne en effectuant de nombreux déplacements dans les prochaines semaines.
Les socialistes espèrent donc sortir des cantonales en position de force face l'UMP et engager une dynamique favorable pour la présidentielle. Une présidentielle qui est aussi l'objectif prioritaire de la majorité.
Jean-François Copé ne l'a pas caché en expliquant à ses cadres qu'il fallait faire des cantonales un « tour de chauffe » avant 2012. Mais pour le secrétaire général de l'UMP, l'idée n'est pas de lancer une campagne nationale, chaque candidat est laissé libre de choisir ses arguments, c'est plutôt d'utiliser un scrutin dont l'enjeu est jugé limité pour mettre les troupes en « ordre de bataille » sur le terrain en vue du vrai combat, celui de la présidentielle.