En France, le Front national met le cap sur la présidentielle de 2012

Marine Le Pen a officiellement succédé dimanche 16 janvier 2011 à son père, Jean-Marie Le Pen, à la tête du Front national en remportant largement, avec plus des deux tiers des voix, la consultation interne au FN. Le parti d'extrême droite se met désormais en ordre de bataille en vue de la présidentielle de 2012.

Avec notre envoyé spécial à Tours, Guillaume Naudin

Au Front national, il y avait un tribun, et il y a toujours un tribun. Au Front national, le public dans la salle voulait « La France aux Français », et il veut toujours la France aux Français. Au Front national, on dénonçait la décadence, les élites au pouvoir, l’immigration et l’islamisation, et on continue. Les adhérents ne risquent donc pas de perdre leur chemin en suivant Marine Le Pen puisqu’au bord il y a les panneaux qui leur sont familiers.

La différence, puisqu’il en faut une, c’est que peut-être davantage que son père, lorsqu’elle entend « Etat-Nation », la nouvelle présidente entend surtout le mot « Etat ». L’Etat qui protège contre la crise, contre les agressions de la mondialisation, contre l’insécurité. Ce monde idéal, cet âge d’or retrouvé, Marine Le Pen le promet pour 2012 puisqu’elle annonce la couleur : son intention n’est pas seulement le deuxième tour de la présidentielle, mais bel et bien la présidence de la République.

En attendant, depuis le début de sa présidence du parti, un journaliste a été molesté par le service d’ordre, le seul membre musulman du bureau politique a fait ses valises, de même que l'un des membres fondateurs du parti. Apparemment, ils ont peu goûté les premières manifestations du changement.

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