Avec notre envoyé spécial à Tours, Guillaume Naudin
C’est à peu près ce que les informations qui avaient filtré depuis vendredi annonçaient, avec 67,65 % des 17 000 suffrages exprimés. C’est plus qu’une victoire pour Marine Le Pen. C’est un triomphe, une approbation claire et nette de son importance médiatique et de sa stratégie de « dédiabolisation » du Front national.
Comme son père l’avait souhaité, la voilà à la tête du parti, et lancée à toute vapeur vers la présidentielle 2012. Les dirigeants du Front national espèrent d’ailleurs qu’elle fera aussi bien que son père en 2002 et accèdera au second tour, voire même peut-être un peu plus.
C’est en tout cas ce que lui a souhaité son adversaire malheureux Bruno Gollnisch, très fairplay après ce combat inégal, au terme duquel il rassemble tout de même un tiers des votes des militants.
En clair, cela signifie que le Front national, canal historique, celui des catholiques traditionalistes, celui des anciens partisans de l’Algérie française, n’a pas disparu. Et Bruno Gollnisch s’est plu à le rappeler très directement à Marine Le Pen, en proposant ses services pour maintenir l’unité de la famille politique. Traduction : Marine Le Pen est invitée à moderniser le parti, mais l’extrême droite traditionnelle est toujours là.