Les proches de François Hollande avaient promis de la ferveur et il y en a eue dans cette salle survoltée. C’était un discours censé marquer les esprits, lancer la mobilisation pour les trois mois de campagne qu’il reste et ce fut un discours plein de souffles au risque parfois pour François Hollande d’y perdre le sien.
Un discours à la France et aux Français où le candidat Hollande s’est un peu dévoilé en évoquant ses parents, ses engagements et ses valeurs. Et ce fut donc, dans les pas de François Mitterrand, le discours d'un candidat de gauche qui n'a, dit-il, qu'un véritable adversaire : « le monde de la finance ». « Je serai le président de la fin des privilèges ». Une ode au changement, à la justice et à l'égalité, « l'âme de la France », selon François Hollande.
Une ode aussi à la jeunesse et au rêve français : cette promesse républicaine que la génération d’après vivra mieux que la précédente. C'est le grand engagement du candidat Hollande qui veut être jugé dans cinq ans s'il est président à l'aune de ce seul critère.
Faire présidence c’était aussi l'enjeu de ce grand rendez-vous pour celui qui n'a jamais été ministre. Alors, fond bleu, drapeaux français et européen et l'évocation de quelques grands noms : Mendès France, Mitterrand, De Gaulle ou Camus, en terminant bien sûr par La Marseillaise.
Le discours de François Hollande au meeting du Bourget, en texte et en vidéo.