La proposition de François Hollande pour bloquer le prix de l’essence ne suscite pas l’enthousiasme

En France, alors que le prix de l'essence à la pompe dépasse allégrement 1,50 euros le litre, la proposition du candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande, de bloquer le prix de l'essence et de faire varier les taxes pour contenir le prix n'a pas véritablement suscité l'enthousiasme. Une mesure coûteuse et inefficace, selon ses détracteurs.

La baisse de l'euro par rapport au dollar et la crise avec l'Iran font s'envoler le prix des carburants. Mais pour Eric Besson, ministre de l'Energie, réduire les taxes sur les produits pétroliers diminuerait les recettes de l'Etat de cinq milliards d'euros pour une baisse de dix centimes par litre. Impossible en période de redressement des finances publiques.

Les régions, qui prélèvent une partie de la taxe et bien que largement dirigées par les socialistes, n'y sont pas favorables non plus. La proposition de François Hollande n'est pas mieux reçue par ses alliés écologistes. Selon Yves Cochet, d’Europe Ecologie-Les Verts, cela revient à dire aux compagnies pétrolières qu’elles peuvent augmenter les prix puisque les contribuables vont payer.

Les associations de consommateurs elles-mêmes sont divisées sur l'efficacité de la TIPP flottante. Quant aux Français, ils ne perdent pas de vue que la France est en campagne électorale : 60% d'entre eux estiment que même s'il est élu, le candidat socialiste ne tiendra pas sa promesse de bloquer le prix de l'essence à la pompe.

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