Avec notre envoyée spéciale à Cayenne, Véronique Rigolet
La semaine passée, le candidat socialiste à la présidentielle de 2012, François Hollande, avait promis aux Guyanais qu’« il ferait tout s’il était élu président pour enfin combattre l’insécurité ». Une véritable provocation pour le président français Nicolas Sarkozy dont le tropisme sécuritaire est l’une de ses marques de fabrique, son sujet de prédilection.
Alors, à la gendarmerie de Cayenne, la réponse du président ne s’est pas faite attendre : « Depuis 2002, quand j’étais ministre de l’Intérieur, encore plus depuis 2007, j’ai tenu à redonner à la Guyane des moyens crédibles. En dix ans, les effectifs de police en Guyane ont augmenté de 50% et ceux de la gendarmerie ont augmenté de 20%. Vous en aviez besoin ».
Duel à distance
La lutte contre l’orpaillage clandestin sera donc renforcée, comme la lutte contre la délinquance. Ce sont des dizaines de gendarmes qui devraient arriver en Guyane : « J’espère que chacun va bien comprendre que nous ne sommes pas ici pour plaisanter. C’est la meilleure réponse aux crimes récents qui ont légitimement ému l’opinion publique guyanaise, qui seront châtiés avec une très grande force ».
Et le duel à distance avec son rival socialiste va se poursuivre ce dimanche 22 janvier. Au moment où François Hollande commencera son discours du Bourget, Nicolas Sarkozy, lui, entamera ses vœux aux ultramarins en cachant de moins en moins qu’il se battra pour sa réélection : « J’aime beaucoup la Guyane. J’y viens très souvent et j’ai bien l’intention de continuer », a-t-il enfin déclaré.