Question prioritaire de constitutionnalité (QPC), jury populaire, introduction de l'avocat pendant la garde à vue, Nicolas Sarkozy a listé pendant près d'une demi-heure, les principales réformes de la justice pendant son quinquennat. Le président a défendu son bilan. Il faut une justice plus juste, a clamé le chef de l'Etat : « Est-ce que les décisions sont assez sévères ? Et surtout, est-ce que les décisions sont appliquées ? C’est un sujet qui nous concerne tous et qui crée, chacun le comprend, un risque de perte de confiance dans nos institutions ».
Le président a aussi défendu l'indépendance du parquet pourtant malmenée. Le gouvernement va désormais respecter l'avis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour les nominations de procureurs, a affirmé le chef de l'Etat.
Il était temps ! C'est l'avis de Matthieu Bonduelle. Le secrétaire général du Syndicat de la magistrature n'avait pas été invité à cette cérémonie : « Je ne suis pas surpris que Nicolas Sarkozy fasse son propre éloge, mais la réalité est tout autre. Il n’y a pas grand monde aujourd’hui dans le monde judiciaire pour louer l’action de Nicolas Sarkozy en matière de justice. Le bilan de Nicolas Sarkozy en matière de justice est totalement catastrophique ».
Dans ses voeux, le président de la République a aussi mis en avant le budget de justice : en hausse de 20% depuis 2007. Cela reste très insuffisant par rapport aux besoins, affirme Matthieu Bonduelle.