François Fillon n'était pas d'humeur nostalgique pour présenter ses derniers voeux à la presse en tant que Premier ministre. Après cinq ans - la durée du mandat de Nicolas Sarkozy - à Matignon, il a assumé l'action menée : « Bien sûr j’ai un regret : celui de ne pas avoir toujours été assez loin, mais pouvions-nous en faire plus dans un délai aussi court et dans un climat économique aussi désastreux ? ».
Hors de question donc pour le Premier ministre de laisser les adversaires de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle attaquer le bilan du président. Et surtout pas le plus dangereux d'entre eux : le socialiste François Hollande, ciblé comme l'homme à abattre. « A écouter Monsieur Hollande, tout n’est qu’échec, iniquité, désolation. Cette diabolisation est infantile mais chacun aura compris son but : éviter de parler du fond, éviter d’élargir le débat aux contraintes du monde et par là-même éviter de placer le socialisme devant ses contradictions », a déclaré François Fillon.
La stratégie est claire : réduire l'élection à venir à un duel Sarkozy-Hollande dans lequel le président sortant a un atout, son expérience. « La réforme, c’est une valeur en soi. Elle l’était en 2007, elle le reste en 2012. De ce quinquennat de crise, nous sortons expérimentés et non pas éreintés, désillusionnés sur les capacités de notre nation à se transformer », a déclaré le Premier ministre.
La campagne ne fait que commencer mais François Fillon a bien l'intention de se battre.