Plus de la moitié des habitants des lieux classés sensibles jugent que les forces de l'ordre ne sont pas efficaces. Pour Cyril Rizk, le responsable des statistiques à l'Observatoire de la délinquance, c'est la répétition de certains délits qui pousse les habitants des quartiers les plus difficiles à perdre confiance.
« Lorsque les gens nous disent que dans leur quartier, il ya souvent des actes de destruction, dégradation, souvent des incendies de véhicules, ou lorsqu’ils observent des personnes qui consomment ou trafiquent de la drogue, ces personnes là sont celles qui à plus de 60%, déclarent que l’action de la police et de la gendarmerie dans leur quartier est peu ou pas du tout efficace ».
Sur l'ensemble du territoire, la défiance des Français envers les forces de l'ordre est moins marquée, mais elle est bien là. Ils sont plus d'un quart à juger que la police et la gendarmerie sont inefficaces. Le chiffre est en baisse depuis 2007, mais cela ne veut pas dire pour autant que la confiance est en hausse, comme le souligne Cyril Rizk
« L’opinion telle qu’elle est exprimée début 2011 est beaucoup moins tranchée qu’elle ne l’était il ya cinq ans. Et les réponses les plus extrêmes ; pas du tout efficace ou très efficace sont aussi beaucoup moins fortes. Aujourd’hui, la perception est beaucoup plus floue qu’elle ne l’était début 2007 ».
L'Observatoire de la délinquance souligne qu'il ne s'agit que d'un ressenti qui évolue d'ailleurs selon les catégories interrogées : la confiance est la moins élevée chez les plus jeunes et les chômeurs.