La région marseillaise, minée par la délinquance, change de préfet délégué à la sécurité

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, est attendu, après le conseil des ministres de rentrée du 24 août, dans la deuxième ville de France, pour y installer un nouveau préfet délégué à la sécurité. L’augmentation des actes de violence autour et dans la cité phocéenne exaspère le pouvoir qui espère ainsi inverser la tendance.

14 % de cambriolages, 23 % de vols avec violences et 18 % de vols à main armée en plus sur l'ensemble du département, et même une augmentation de 40 % des délits avec armes pour la seule ville de Marseille : les statistiques de la préfecture pour le premier semestre sont, de fait, mauvaises. Plus mauvaises que celles de l'an dernier, pourtant déjà considérées comme inadmissibles par l'Elysée qui avait fait concocter un plan « Brennus » pour la cité phocéenne.

Une opération confiée, fin décembre, à un nouveau préfet délégué à la sécurité, Gilles Leclair, sur le point donc d'être à son tour débarqué au profit d’Alain Gardère, un proche de Nicolas Sarkozy et de son nouveau ministre de l'Intérieur.

Alain Gardère, 54 ans, est préfet depuis seulement cinq mois, mais il est aussi et surtout le directeur adjoint du cabinet de Claude Guéant, après avoir été le patron de la sécurité de proximité à Paris. Le ministre de l’Intérieur viendra en personne, avant la fin du mois, l'installer dans ses nouvelles fonctions, avec pour mission de redresser la barre sécuritaire à Marseille. Son arrivée sera appuyée par une hausse des moyens policiers et de vidéosurveillance. Il aura aussi l'obligation « politique » de réussir, à huit mois de la présidentielle.

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