L'institut national de la statistique et des études économiques prévoit une « brève récession » au quatrième trimestre de cette année, ainsi qu'au premier trimestre de 2012. L'activité économique devrait redémarrer ensuite, mais à un rythme très faible (+0,1%).
Mais selon l'Insee, cette reprise très timide ne sera pas suffisante pour espérer maintenir un taux de croissance de 1% l'année prochaine, objectif fixé dans le budget par le gouvernement. Ce dernier va être contraint de revoir à la baisse ses prévisions, sans doute plus proche d'une croissance zéro.
L'Insee évoque encore dans son rapport annuel un fort ralentissement de l'activité, avec un recul des investissements des entreprises, et une baisse de la consommation des ménages, les deux moteurs traditionnnels de la croissance française.
La baisse d'activité va se traduire par une nouvelle détérioration de la situation de l'emploi. On le voit depuis quelques semaines avec des annonces de réduction d'effectifs dans les banques, et hier encore avec l'annonce d'une supression de 2 000 postes chez Peugeot Citroën
Du coté du gouvernement, on tente pourtant de minimiser l'impact de cette annonce. Pour Valérie Pécresse, il ne s'agit pas de données réelles, mais de simples prévisions, basées sur une enquête auprès des chefs d'entreprises. « Nous tiendront nos engagements budgétaires », a promis la ministre française du Budget.