Après une croissance nulle au deuxième trimestre, l'économie française a progressé de 0,3% de juillet à septembre et l'Insee prévoit à nouveau 0% de croissance au quatrième trimestre. C'est nettement moins que les prévisions initiales et il est donc devenu nécessaire de revoir à la baisse les performances prévues pour 2011.
Ce sera 1,7% au total contre les 2,1% escomptés. La croissance faible attendue aux Etats-Unis et la morosité persistante en Europe interdisent d'espérer que la croissance française puise être soutenue par les exportations. L'Espagne et l'Italie pourraient même entrer en récession.
Une fois de plus, il faudra compter sur la consommation intérieure pour faire tourner la machine mais là encore, le peu de dynamisme de l'économie entraîne un recul des créations d'emplois. Le chômage devrait remonter à 9,2% de la population acitve à la fin de l'année.
Des prévisions qui ne vont pas faciliter la mise en oeuvre du budget pour 2012 que le gouvernement a basé sur une croissance de 1,75% l'année prochaine, un chiffre jugé exagérement optimiste.
L’Insee souligne les risques liés au marché du crédit. Selon Christophe Blot, la BCE (Banque centrale européenne) a préféré protéger la zone euro de l’inflation au détriment de la croissance.