La réunion était présidée par Gérard Ancelin, le maire de Nogent-sur-Seine. Autour de lui, le directeur de la centrale, des représentants de la gendarmerie et de la préfecture ont répondu aux questions d’une centaine de nogentais plutôt inquiets, sans convaincre tout le monde.
« C’est surtout le communiqué d’EDF qui m’a mis mal à l’aise, raconte Jean-Claude Merel, ancien cadre technique à la centrale qui représente le syndicat Force ouvrière à la Commission. Parce que la population, et moi non plus, on ne s’attendait pas à ce qu’en cas d’intrusion on regarde faire et on donne l’impression de laisser faire et de ne pas intervenir et de ne pas essayer d’intercepter les gens. On s’attend à ce que quand il y a une intrusion et bien les forces de police s’interposent. Ce manifestement pas le cas et on se pose des questions. Le communiqué d’EDF dit : on a accompagné, on a laissé faire, on les a identifié. Mais comment on identifie un groupe à six heures du matin si on n’a pas une information au préalable ? La population ne comprend pas et moi qui connais un peu le site de la centrale je me dis qu’ils n’ont pas franchi qu’une barrière. Ils en ont franchi plusieurs. Combien de temps ont-ils mis ? Comment ont-ils fait ? C’est ça que l’on doit avoir avec la CLI ».
La Commission locale d’information demande donc une reconstitution des faits aux autorités de la centrale.