En France, Greenpeace s’introduit dans des centrales nucléaires et fait parler sécurité

C'est un défi que les militants écologistes de Greenpeace ont adressé ce lundi 5 décembre 2011 aux responsables du nucléaire français : une intrusion dans une centrale nucléaire. C'était à Nogent-sur-Seine, à moins de 100 kms de Paris. Des militants ont réussi à se hisser sur le dôme d'un réacteur, pour y peindre des slogans. Il y a eu d’autres tentatives, sur d'autres sites du parc atomique. Greenpeace voulait faire passer le message que « le nucléaire sûr n'existe pas ». Une grande campagne de communication pour l'organisation écologiste.

L'opération avait pour but de démontrer la faiblesse du système de surveillance des centrales françaises. Un succès pour Greenpeace puisque Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur a -suite à cette action- admis des défaillances dans le dispositif de sécurité du parc nucléaire.

La réussite est surtout celle d'une belle campagne médiatique. Une campagne organisée sur deux axes: une page internet qui a permis de suivre l'action pratiquement en direct, et une série de vidéos filmées dans les centrales occupées, également diffusées sur la toile. Toute la journée, l'organisation écologiste a maintenu le suspense sur la présence de ses militants à l'intérieur de sites nucléaires.

Le coup d'éclat de Greenpeace a même provoqué une réaction du président de la République. Nicolas Sarkozy a fustigé l'irresponsabilité des militants qui ont risqué leur vie et celle des autres.

Pour Sophia Magnoni, responsable du nucléaire de Greenpeace France, il s'agissait surtout d'un pied de nez aux autorités et à EDF. Une manière d'illustrer le message de l'organisation écologiste : le nucléaire n'est pas sûr.
 

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