Bayrou, candidat encore une fois

François Bayrou est désormais officiellement candidat à l'élection présidentielle de 2012. Il a prononcé, à Paris, une déclaration solennelle adressée aux Français dont il sollicite à nouveau les suffrages. Déjà candidat en 2002 puis en 2007, un scrutin où il avait obtenu au premier tour plus de 18% des voix, François Bayrou espère que cette troisième candidature lui permettra d'atteindre son objectif : accéder à la présidence de la République.

La troisième candidature de François Bayrou à l'élection présidentielle sera-t-elle la bonne ? Le centriste qui a toujours eu foi en son destin veut y croire en 2012, plus encore qu'en 2007, où il avait endossé le costume de « troisième homme ». Car François Bayrou est toujours persuadé d'avoir un message à faire passer aux Français et il a exprimé cette conviction dès les premiers mots de sa déclaration de candidature : « Je me présente devant vous en homme libre avec un projet et une volonté pour notre peuple et pour notre pays ».

Son projet ? Dire la « vérité » sur la crise et la dette dont il avait vu les dangers avant les autres et redresser la France menacée « d'anémie » à force de s'affaiblir. François Bayrou parle de « guerre », de « mobilisation », car pour lui il n'y a plus le choix : « Il faut un choc et un choc salutaire ».

Un « choc » et une ambition

Un « choc », mais aussi une ambition dont il donne la clef : « Pour se rétablir, un peuple ne doit compter que sur ses seules forces. Quand les problèmes dépassent l’échelon national, il est naturel de s’allier avec d’autres pour les résoudre. Mais quand il s’agit de sa survie, de son organisation intérieure, de son destin, de son équilibre, il ne peut pas s’en remettre à d’autres. C’est notre affaire, c’est notre avenir. Et c’est pourquoi notre destin est entre nos mains. »

Un choc, une ambition, et un homme pour les porter. Cet homme, il espère l’être enfin. Lui qui a mûri, qui s’est endurci, bref lui qui a vécu : « Je viens à cette élection avec ce que la vie m’a donné et m’a appris. Elle m’a donné des racines, dans mon pays des Pyrénées bleues, auprès des mes parents qui n’avaient d’autre horizon que le travail, et aussi les livres, des racines dans la famille nombreuse et rigolote que nous avons voulue, des racines dans notre langue que j’aime tant et dont je crois qu’elle porte un trésor à nul autre pareil. Elle m’a donné le don de l’amour et de l’amitié. Elle m’a donné l’endurance pour traverser les difficultés. Elle m’a donné de ne jamais accepter que les obstacles soient invincibles. »

Aucun obstacle n'est invincible ? La force d'y croire suffira-t-elle à François Bayrou pour en convaincre les Français d'ici le printemps prochain ?

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