Avec notre envoyée spéciale sur la presqu’île de Giens, Valérie Gas
François Bayrou affirme dire la vérité. Et il en veut pour preuve le diagnostic sur la dette qu’il avait établi dès 2007. Cinq ans après, il persiste et signe. A l’heure où l’Europe est dans la tourmente, le président du Modem a mis en garde, tout au long de l’université de rentrée de son parti, contre ce qu’il appelle « un accident », à savoir un événement qui provoquerait un effondrement économique, et qui pourrait selon lui intervenir à tout moment.
Un argument de campagne
Cette analyse sévère, mais affirme-t-il réaliste, est pour lui le meilleur des arguments de campagne à un moment où Nicolas Sarkozy est décrédibilisé et où le projet socialiste ne tient pas compte, toujours selon l'ancien candidat à l'élection présidentielle, des réalités. Autrement dit, en 2012 peut-être plus encore qu’en 2007, François Bayrou aurait un rôle à jouer dans la présidentielle puisque la crise lui a donné raison. En tout cas, c’est ce qu’on assure autour de lui.
Méthode Coué ou espoir fondé ? Il est trop tôt pour le dire. Pour le moment, le président du Modem est crédité de 6 à 8 % des intentions de vote dans les sondages. Bien loin des 18,5 % des voix réalisés au premier tour en 2007. Mais l’échéance de la présidentielle, dont le premier tour aura lieu en avril 2012, est, il est vrai, bien loin elle aussi. Et François Bayrou attend encore avant de se lancer complètement dans la campagne.