Avec notre envoyée spéciale sur la presqu’île de Giens, Valérie Gas
François Bayrou a déclaré la guerre : la guerre à l’affaiblissement, à l’enlisement d’une France aux abois, mise en danger par la crise et la dette. Et cette guerre, c’est au printemps 2012 qu’il espère la gagner quand les Français voteront pour élire un nouveau président de la République, dont il a dessiné le portrait. Un portrait qui lui ressemble : « Pour conduire ce mouvement de reconstruction de la politique honnête, pas vertueuse - on n’en demande pas tant, pas donneuse de leçon de morale - il faut les épargner - mais simplement honnête, simplement propre, il ne suffit pas de changer de camp et de clan ; il faut remettre les camps et leurs clans à leur place, il faut un président de la République indépendant ».
Produire, instruire, construire
François Bayrou est candidat, candidat certes non déclaré, mais candidat sans presque plus d’ambiguïté. Devant les militants de son parti, il a amorcé son décollage de campagne en attaquant ses adversaires de gauche et de droite, tous décrits comme englués dans les affaires et les mensonges. Et il a lancé les thèmes qu’il entend défendre : produire, instruire, construire. Mais aussi rassembler les bonnes volontés. Sept mois de campagne ne seront pas de trop pour essayer d’y parvenir.