C'est une nouvelle crise - celle de la dette - qui ramène le président à Toulon, dans la ville même où il avait fustigé, il y a trois ans « les dérives du capitalisme financier » et assuré les Français qu'il les protégerait de la crise financière.
Ce jeudi soir encore, c'est en « président protecteur » que Nicolas Sarkozy entend faire la pédagogie de la crise : expliquer quels sont aujourd'hui les enjeux pour la France et pour l'Europe en détaillant bien sûr la feuille de route sur sa stratégie de sortie de crise.
A cinq mois de la présidentielle, Nicolas Sarkozy joue gros, et il le sait, alors que tous les clignotants sont au rouge : remontée du chômage, croissance en berne, et triple A menacé, le chef de l'Etat va tenter à nouveau de rassurer sur la sauvegarde de la France et la pérennité de l'euro qu'il défend bec et ongles avec sa partenaire allemande Angela Merkel.
Les grandes lignes d'action ne seront certes annoncées que la semaine prochaine au sommet européen de Bruxelles. Mais le président tient avant tout à montrer qu'il est dans l'action, qu'il tient bon la barre dans la tempête. Alors que son adversaire socialiste Francois Hollande est, lui, à la peine dans la gestion de ses alliances électorales.