Il s'agissait de la dernière émission obligataire de l'année pour la France et elle a rencontré un vif succès. Contrairement à la dernière adjudication de l'Allemagne il y a quelques jours, pour laquelle les investisseurs ne se sont pas bousculés, la demande pour la dette française a été deux fois à quatre fois supérieure à l'offre.
Paris a donc pu emprunter avec succès et dans de bonnes conditions 4 milliards 346 millions d'euros. La France a surtout enregistré une détente sur ses taux. L'écart de rendement avec le BUND, l'emprunt d'Etat allemand, avait, il y a quinze jours, été propulsé au dessus des 200 points de base alors que les deux pays bénéficient pourtant de la même notation triple AAA.
La menace d'une contagion de la crise de la dette à l'Italie et pourquoi pas à la France avaient alors lourdement pesé. Cet écart de taux est aujourd'hui retombé à 86 points de base.
A une semaine d'un sommet européen crucial où de nouvelles mesures doivent être annoncées pour contrer la crise en zone euro, on assiste donc à certain retour au calme sur les marchés.