Fébrilité dans la zone euro

Dans son dernier rapport publié ce lundi 28 novembre 2011 au matin, l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques, estime que la zone euro semble être entrée en légère récession. Une annonce qui intervient dans un contexte de tensions en zone euro où les dirigeants tentent de contenir une propagation de la crise des dettes souveraines. Plusieurs pistes ont été évoquées ces derniers jours dans la presse. Toutes ont été démenties par les gouvernements européens, signe d'une grande fébrilité au sein de l'union monétaire.

On sait Berlin fermement opposé à l'émission d'euro-obligations et au renforcement de l'action de la Banque centrale européenne (BCE). D'autres scenarios de sortie crise se sont donc imposés ces derniers jours.

Le premier concerne l'Italie, très sérieusement attaquée ces dernières semaines par les marchés. Le quotidien La Stampa a rapporté hier, que le Fonds monétaire international (FMI) étudiait la possibilité de prêter à Rome jusqu'à 600 milliards d'euros à un taux préférentiel qui permettrait à la troisième économie de la zone euro de mettre en place ses réformes. Une information démentie par le FMI.

Ce matin, c'est le quotidien allemand Die Welt, qui évoque l'émission de titres de dettes communs aux six pays européens notés triple AAA. Ces obligations, qui reviendrait à mutualiser les dettes de l'Allemagne, de la France, des Pays-Bas, du Luxembourg, de la Finlande et de l'Autriche, permettraient de financer l'aide aux pays les fragile de la zone euro, comme l'Italie ou l'Espagne. Une option aussitôt démentie par Berlin.

Autre piste évoquée, la mise en place d'un nouveau pacte de stabilité limité à quelques pays de la zone euro. Elle paraît aujourd'hui la plus probable.

Incapable de résoudre la crise de la dette qui submerge progressivement quasiment tous les Etats membres, la zone euro fait donc de plus en plus penser au Japon des années 90 qui a stagné pendant dix ans avant de voir son économie redémarrer.

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