Nicolas Sarkozy s’immisce dans le plan de restructuration de Peugeot Citroën

Il n'y aura pas de plan social chez PSA Peugeot Citroën. C'est Nicolas Sarkozy qui l'affirme ce jeudi 17 novembre. A cinq mois de l'élection présidentielle, le chef de l'Etat a choisi de s'emparer directement de l'un des dossiers les plus sensibles de la rentrée, sur le front de l'emploi : l'annonce par PSA d'un plan de restructuration qui va entraîner la suppression de plusieurs milliers de postes. Nicolas Sarkozy a d'ailleurs reçu jeudi 17 novembre à l'Elysée Philippe Varin, le patron du constructeur automobile.

L'entretien n'a duré qu'une demi-heure, et n'a donné lieu à aucune déclaration. Mais dans un discours prononcé le matin même de ce jeudi 17 novembre à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a clairement signifié à Peugeot Citroën et à son patron, son intention de s'immiscer dans les affaires du constructeur. Rappelant les nombreuses aides apportées à l'industrie automobile depuis 2008, le président français a mis en garde Peugeot Citroën. « Attention, a-t-il dit, à ne pas faire des choix caricaturaux, il y aura beaucoup à perdre ». 

Nicolas Sarkozy demande donc des garanties au constructeurs. Il est d'accord pour un plan de restructuration, mais sans licenciements secs, ni plan social. PSA devra reclasser les salariés menacés, ou se contenter des départs à la retraite pour atteindre les 3 500 suppressions de postes annoncées mardi 15 novembre.

A cinq mois de la présidentielle, Nicolas Sarkozy renoue avec l'une de ses habitudes, en intervenant personnellement dans un dossier industriel. En 2004, il était ministre de l'Economie, son implication dans le sauvetage d'Alstom lui avait plutôt réussi. Ce fut loin d'être le cas quatre ans plus tard, dans le dossier Arcelor Mittal. A ce jour la moitié des 1 100 emplois de Gandrange ont été supprimés, et à cela Nicolas Sarkozy n'a rien pu changer.

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