La demande marque le pas en Europe, le marché principal du constructeur automobile. Le patron de PSA Peugeot-Citroën doit à tout prix rééquilibrer les comptes de la maison. Et pour réduire les coûts, la suppression des emplois est la solution la plus rapide à mettre en œuvre. Mais cet exercice s'avère délicat dans le contexte économique actuel. Avec un chômage en hausse constante et une élection présidentielle qui se profile, pas facile de faire passer ce genre de décision auprès des autorités.
Philippe Varin, le PDG de PSA Peugeot-Citroën, s'est donc engagé devant le ministre de l'Industrie Eric Besson à ne pas recourir au licenciement sec. C'est précisément cette éventualité que redoute les représentants des salariés et qui pourrait faire partie des surprises du comité central de ce mardi 15 novembre.
Au problème général de la réduction des coûts s'ajoute la situation particulière du site d'Aulnay-sous-Bois où travaillent 3 600 personnes. Il y a quelques mois, les syndicats ont donné l'alerte, révélant que la fermeture de cette usine historique était une hypothèse envisagée par la direction. C'est pourquoi ce mardi matin, tous les syndicats d'Aulnay appellent les salariés du site à manifester leur préoccupation devant le siège du groupe où se tient la réunion.