A quelques jours du salon de l’automobile de Francfort, qui se tient du 15 au 25 septembre 2011, Philippe Varin le de patron Peugeot Citroën annonce que des ajustements importants sont prévus par son groupe. Il s’agit bien de coût, mais il ne donne aucun chiffre.
Le constructeur français s'attend en effet à des mois difficiles, en raison de la crise financière, et du tassement de la croissance économique. En 2009, Peugeot avait lancé un vaste plan de réduction des coûts, mais avait parié sur un rebond du marché à l'horizon 2011. Or, aujourd’hui, ces prévisions se révèlent totalement dépassées avec un marché français qui a bien du mal tourner la page de la prime à la casse, et un marché européen qui pourrait reculer en volume dans les prochaines mois.
Seuls les marchés émergeants, Chine, Inde ou Brésil, sont actuellement en pleine hausse, mais Peugeot réalise encore aujourd’hui plus de 60% de ses ventes en Europe. Face au trou d'air qui s'annonce en 2012, le constructeur va donc procéder à ce nouveau tour de vis, avec un premier impact, précise Philippe Varin, sur les intérimaires, 10% de l'emploi chez Peugeot, et sur la sous-traitance.
Pour Jean-Pierre Mercier, le délégué syndical de la CGT, (Confédération général des travailleurs), les déclarations de Philippe Varin sont « une véritable provocation pour les salariés et une déclaration de guerre contre l'emploi ».