C'est un coup d'accélérateur, sur l'une des réformes les plus marquantes du quinquennat de Nicolas Sarkozy qui a été annoncée ce lundi 7 novembre. Alors que le passage de l'âge de la retraite à 62 ans, devait se faire en 2018, il se fera un an plus tôt que prévu, avec une montée en puissance progressive. Chaque classe d'âge, à compter de celle née en 1952, devra cotiser de un à quatre mois de plus.
Pour les syndicats, la mesure semble d'autant plus injuste qu'elle paraît dictée par les marchés et par les agences de notation. Pour Eric Aubin en charge des retraites à la CGT, cette accélération « va coûter aux salariés. Elle répond surtout pour le gouvernement à une exigence des agences de notation. Il y a une épée de Damoclès au-dessus de la tête de la France notamment concernant la note des trois A. La réforme qui consiste à remettre en cause les droits à retraite est valable dans tous les pays d’Europe. Et la France veut donner des gages aux agences de notation ».
A Matignon, on reconnaît l'effet positif qu'aura cette annonce pour la crédibilité financière de la France, et donc pour son triple A, mais l'on insiste surtout, sur l'efficacité en termes budgétaires de la mesure, avec d'ici à 2016 un gain de plus de 4 milliards d'euros. « Ce qui permettra », assure le gouvernement « un retour à l'équilibre du régime des retraites, pour le secteur privé, dès 2017 ».