Aucun contact entre la direction et les principaux syndicats : la situation est bloquée et les vols sont très perturbés. Les syndicats évaluent à 65% le taux de participation au mouvement de grève. Mais dans le même temps, la direction affirme qu'elle peut assurer plus de 85% des vols.
Air France a en effet procédé à la réquisition de cadres pour remplacer les hôtesses et stewards en grève. Mais au bout de trois jours, ils vont devoir prendre des heures de repos obligatoires et la situation risque de se tendre. Déjà, certains vols sont limités en nombre de passagers, pour respecter la législation qui veut qu'un personnel navigant soit présent pour 50 passagers. Ce troisième jour de grève risque donc de se traduire par plus de difficulté pour ces derniers.
Face à ce blocage, les syndicats en appellent à l'Etat. Ils se disent victime d'une législation européenne qui tire les conditions de travail vers le bas, tout autant que de la concurrence des compagnies low cost qui font des économies sur la masse salariale. Ils réclament donc à l'Etat et à Bruxelles, une harmonisation vers le haut des conditions de travail des personnels navigants commerciaux.
En guise de réponse, le ministre français des Transports Thierry Mariani a jugé, ce lundi, la grève irresponsable, et les syndicats archaïques.