A six mois de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est bien entré en campagne et clairement entré en course pour sa réélection. Il devrait annoncer ses intentions, a-t-il dit, fin janvier-début février. Le chef de l’Etat a fait le choix pour le moment poursuit-il d'être président jusqu'à la dernière minute et de faire son devoir, de ne pas empoisonner les Français et de ne pas leur faire perdre du temps avec des ambitions qui peuvent être les siennes et qui ne les intéressent pas.
Nicolas Sarkozy a déjà pris sa décision et fera comme ses prédécesseurs. François Mitterrand pour son deuxième mandat s'était déclaré au mois de Mars 1988, Jacques Chirac en février 2002. Le futur candidat l’annoncera donc tardivement car son travail ce n’est pas de penser à la candidature à la différence des autres. Et selon lui, les candidats du système n’ont jamais gagné. François Hollande appréciera.
Ce sera moi ou la crise
Le très probable candidat à sa succession a également profité de cette intervention pour lancer quelques autres piques dissimulées à Arnaud Montebourg sur la démondialisation, à François Hollande sur le retour du départ à la retraite à 60 ans si les socialistes revenaient au pouvoir ou encore à Martine Aubry sur les 35 heures, sans toutefois les nommer.
Autant de questions dont il pourra débattre avec François Hollande, le candidat socialiste à l’Elysée, si comme il l’a dit, l’occasion se présente. Nicolas Sarkozy s'efforce toujours d'apparaître comme un président protecteur face à la mauvaise conjoncture économique. Un président qui accomplit son devoir. Ce sera moi ou la crise a-t-il laissé entendre.