Crise de la dette : un premier accord a été trouvé sur la recapitalisation des banques

Le premier volet du « sommet de la dernière chance » dans la crise de la dette s’est conclu sur une note positive avec l’annonce d’un accord entre les 27 pays de l’Union européenne sur la recapitalisation des banques, mercredi 26 octobre à Bruxelles. Les pays de la zone euro se sont également déclarés prêt à augmenter la capacité du Fonds européen de stabilité financière (FESF) sans toutefois en fixer le montant.

L'Union européenne est parvenue mercredi 26 octobre à un accord sur la recapitalisation de ses banques, au cours d'un sommet des 27 à Bruxelles, selon le document publié à la fin de la réunion. « Nous nous sommes mis d'accord sur la recapitalisation des banques qui doit être l'un de nos principaux objectifs », a déclaré le Premier ministre polonais Donald Tusk, dont le pays préside l'UE.

Cet accord prévoit que les fonds propres durs des banques (capital social et bénéfices mis en réserve) atteignent 9%, un objectif qui « devra être atteint au 30 juin 2012 », selon le texte. Pour y parvenir, « les banques devront faire appel en priorité à des sources de capital privées, y compris par des restructurations et la conversion de dette en capital ».

Les banques renâclent pour la dette grecque

Le document ne mentionne pas en revanche le montant total de cette recapitalisation des banques. Cette somme dépendra du niveau de la dette grecque qui sera effacée par les banques, un sujet qui faisait encore l'objet d'intenses négociations mercredi soir. Les banques renâclent toujours à accepter des pertes supérieures à 50% mais Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avaient bien l’intention de les faire plier avant la fin des négociations.

Au sommet à 27 a ensuite succédé la réunion des 17 pays de la zone euro qui se fixaient pour objectif d’augmenter « la force de frappe » du Fonds européen de stabilité financière (FESF), le principal instrument pour enrayer la contagion de la crise de la dette. Paris et Berlin sont d'accord pour multiplier « au minimum » par quatre la force de frappe de ce Fonds, doté actuellement d'une capacité effective de prêts de 440 milliards d'euros.

Reste à définir le montant pris comme base de départ : les 440 milliards d'euros théoriques ou les 250-270 milliards d'euros non encore utilisés. L'Allemagne penche pour le deuxième ordre de grandeur, ce qui pourrait porter la capacité d'intervention du Fonds à au moins 1 000 milliards d'euros.

(avec AFP)
 

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