Pendant que les socialistes s’apprêtent à désigner leur candidat à la présidentielle, François Fillon pense déjà aux législatives, à Paris, dans les très chics 6ème et 7ème arrondissements de la capitale. Il s'agit de la circonscription que vise également Rachida Dati, maire du 7ème arrondissement, l'ancienne parachutée qui crie désormais au parachutage.
Pour réussir son atterrissage en douceur, François Fillon aura besoin de pacifier la droite parisienne, KO depuis dix ans, et divisée comme jamais depuis les sénatoriales. Mais pourquoi Paris ? Après trente ans de vie commune avec les électeurs de la Sarthe, après cinq ans à Matignon à l’ombre de l’«hyper président», Nicolas Sarkozy, le Premier ministre a besoin dit-il «de nouveaux défis».
Il n’en a rien dit, mais on sait qu’il pense aux municipales de 2014… Et bien sûr au-delà ? Un destin présidentiel passe-t-il par la mairie de Paris ? Oui si l’on regarde le parcours de Jacques Chirac, qui s’est servi, et bien servi, de l’Hôtel de Ville. Non, si l’on songe à Bertrand Delanoe, populaire certes, mais aujourd'hui condamné à jouer les seconds rôles derrière Martine Aubry.