Avec notre envoyée spéciale à Beauvais, Valérie Gas
Tout était gris à Beauvais pour le premier déplacement de rentrée de François Fillon. Le ciel et les nouvelles. Déficit, chômage, rien ne va. Et les Français vont devoir se serrer la ceinture. C’est ce que le Premier ministre a de nouveau expliqué devant les habitants de la ville venus nombreux l’écouter à la mairie : « Dans cette période difficile, on attend des responsables politiques qu’ils apportent des perspectives crédibles et responsables. Notre objectif, c’est de créer les conditions d’une France qui soit plus compétitive, qui soit plus solidaire et d’une France qui continue en même temps à peser sur le cours du monde. Cette perspective exige des efforts et je veux dire que tout autre discours est mensonger ».L
Vérité et crédibilité
François Fillon monte en première ligne pour annoncer les mauvaises nouvelles et permettre à Nicolas Sarkozy de se préserver face au mécontentement, en vue de l’élection présidentielle. Une échéance pour laquelle le Premier ministre prépare le terrain en attaquant l’opposition décrite comme irresponsable quand elle critique systématiquement toutes les réformes engagée par le gouvernement. « Tant que l’opposition n’aura pas reconnu la nécessité de cette réforme des retraites, tout son discours sur la réduction des déficits n’aura aucune espèce de crédibilité. Notre action a pu être contestée mais je pense que personne ne pourra nous reprocher d’avoir choisi la facilité ».
François Fillon l’a dit et le développe désormais à chacune de ses intervenions : la présidentielle se gagnera sur la crédibilité.