Ce jeudi matin, les professionnels de l'agroalimentaire ont exprimé leur stupéfaction. C'est à la fin de la conférence de presse, mercredi, que le Premier ministre a sorti de son chapeau l'augmentation des taxes sur le tabac, l'alcool et surtout la création d'un impôt sur les boissons sucrées artificiellement, autrement dit les sodas.
Pour François Fillon, la mesure permet de faire d'une pierre deux coups. Le Premier ministre souligne que la taxe va non seulement faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat, 120 millions d'euros, mais va aussi permettre de lutter contre l'obésité.
Mais les entreprises du secteur sont plus que sceptiques sur cette mesure : en fait, elles la trouvent inacceptable. L'industrie alimentaire dénonce une taxe qui met sur le même plan les sodas et des substances toxiques et additives comme l'alcool et le tabac.
Le monde de la santé n'est pas convaincu non plus. Plusieurs chercheurs disent leurs doutes sur une mesure qui selon eux est un peu hypocrite, et qui pour être cohérente devrait concerner de nombreux produits comme les fast foods ou les barres chocolatées.
Quant aux consommateurs, les effets de la taxe vont rester assez relatifs pour eux. Selon les calculs des professionnels du secteur, le prix moyen de la cannette devrait augmenter d'un centime.