Forte hausse du chômage en France en juillet 2011

Le ministre français du Travail, Xavier Bertrand, avait annoncé dès ce jeudi 25 août au matin qu’il s’attendait à de mauvais chiffres. Il n’a pas été déçu : en France, le chômage continue à progresser. Pour le mois de juillet 2011, les demandeurs d'emploi sont de plus en plus nombreux. Une augmentation de plus de 4% depuis le début de l’année.

En France, le nombre de chômeurs inscrits sans aucune activité augmente de plus de 1% en juillet. Rapporté à un an, la hausse toute catégorie confondue est impressionnante : + 4,3%.

Malgré l'emploi saisonnier qui traditionnellement à cette période de l'année dope le marché du travail, le nombre d'inscrits au pôle emploi est en nette hausse. En juillet l'aggravation du chômage visible depuis le mois de mai a donc été confirmée, ce qui efface l'évolution encourageante du début de l'année.

Les plus touchés sont les plus de cinquante ans. Le nombre d'inscrits dans cette catégorie s'emballe, il s'est accru de 2% depuis le mois de juin. L'allongement de la durée du travail explique en grande partie cette nette détérioration pour les plus âgés. En un an, le report de l'âge légal de la retraite a fait augmenter de 15% le nombre de nouveaux demandeurs d'emploi de plus de 50 ans.

Les moins de 25 ans, qui cherchent un emploi dès la fin de leurs études, expliquent également la hausse importante des inscriptions au chômage au mois de juillet, en fin d'année scolaire. Au donnée, la durée du chômage s'allonge puisque le nombre des inscrits depuis plus d'un an augmente plus vite que celui des inscrits plus récents.

Effet de la crise

Le marché de l'emploi est plombé par une économie française qui peine à sortir de la crise. L'année 2011 avait pourtant bien commencé : le chômage n'a fait que baisser pendant les quatre premiers mois. Mais depuis mai, les entreprises, qui pensaient que la crise étaient derrière elles, ont reperdu confiance et ont à nouveau du mal à embaucher.

Les mauvais chiffres de l'économie française ont fait revenir le pessimisme. Au second trimestre, la croissance a été nulle. La faiblesse de la demande, à l'extérieur comme à l'intérieur, n'a pas non plus encouragé les embauches.

Surtout, ces mauvais chiffres ne semblent pas destinés à s'inverser d'ici la fin de l'année, avec un dernier trimestre qui s'annonce déjà mauvais en ce qui concerne les chiffres de production de l'économie française. Certains experts craignent également que les mesures de rigueur annoncées mercredi par le gouvernement rendent le marché de l'emploi encore plus frileux.

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