François Fillon rencontre les centristes, entre séduction et dissuasion

Le forfait de Jean-Louis Borloo pour la présidentielle a modifié la donne au centre droit et redonné espoir à l’UMP de ne pas avoir à affronter une candidature concurrente de celle de Nicolas Sarkozy au sein de la majorité. Lors des journées parlementaires du Nouveau Centre, François Fillon est donc venu plaider, lundi 10 octobre 2011, une nouvelle fois en faveur de l’unité pour essayer de dissuader Hervé Morin de se lancer dans la bataille de 2012.

Pour François Fillon, la majorité, c'est une grande famille dans laquelle tout le monde à sa place. Même le turbulent Hervé Morin, président du Nouveau Centre, ancien ministre de la Défense devenu candidat potentiel à l’élection présidentielle.

Après l’annonce, bienvenue pour la majorité, du renoncement de Jean-Louis Borloo, le Premier ministre espère bien persuader Hervé Morin de suivre le même chemin, pour que Nicolas Sarkozy puisse ratisser au plus large dès le premier tour.

Et pour y parvenir, il lui a ouvert publiquement les bras avec tout le tact qui s’impose lorsqu’on veut convaincre sans brusquer. François Fillon l’a promis, les centristes pourront exister même sans présenter de candidat. La preuve : le Premier ministre est prêt à négocier sur « une plateforme commune », un moyen de faire exister les idées du centre dans la campagne et le projet présidentiel.

Une offre qu’Hervé Morin et ses amis vont méditer. Ce pour quoi ils ont décidé de se laisser du temps : jusqu’à la fin de l’année, voire le début de 2012. Le temps d’évaluer la capacité d’Hervé Morin d’entrer dans les habits d’un candidat. Et de créer, autour de lui, un élan qui pour l’instant, n’existe pas.

Partager :