En France, le second tour de la primaire socialiste comporte de multiples enjeux

Le second tour de la primaire socialiste se déroule ce dimanche 16 octobre. Tous les citoyens inscrits sur le listes électorales sont appelés à choisir qui, de François Hollande ou de Martine Aubry, sera le candidat à l'élection présidentielle de 2012. Au-delà du choix des personnes, les enjeux sont nombreux pour le Parti socialiste.

Au-delà du nécessaire choix entre deux personnes et entre deux styles, l'enjeu de ce second tour va d’abord consister à transformer l'essai du 9 octobre. Il ne s’agira pas de choisir entre deux projets puisque les deux candidats socialistes partagent le même mais de conserver la dynamique du premier tour. La première interrogation concerne d’ailleurs la participation.

Après avoir amené plus de 2,5 millions de personnes à se déplacer lors du premier tour, les dirigeants socialistes espèrent que la façon dont les choses se sont déroulées va finir de convaincre les derniers hésitants à se rendre dans l'un des presque 10 000 bureaux de vote à nouveau ouverts.

L'objectif, c'est de donner un élan fort à celui ou à celle qui sera désigné, François Hollande ou Martine Aubry, et de lancer la campagne du Parti socialiste. Accessoirement - contrairement à ceux qui ont fait le premier pas dimanche 9 octobre - les nouveaux électeurs qui iront voter devront à leur tour payer un euro au moment de glisser leur bulletin dans l’urne... Il n'y a pas de petits profits avant une campagne présidentielle.

Faire l'unité

Pour le vainqueur, il serait préférable de l'emporter avec une avance conséquente. Même si les résultats du premier tour n'ont donné lieu à aucune contestation, un résultat large, net et sans bavure serait davantage de nature à faciliter le rassemblement de ce qu'il est convenu d'appeler « la famille socialiste ».

C'est peut-être là la difficulté majeure et il semble d'ores et déjà que la primaire n'ait pas complètement contribué à la résorber. Après un résultat plus serré que prévu, la dernière semaine de campagne a été plus dure et plus accrochée que celles qui ont précédé le premier tour.

Il n'est un secret pour personne que les deux finalistes ne s'apprécient guère et que les arguments - parfois les coups - échangés, vont laisser quelques traces. Ils l’ont toutefois tous promis, les socialistes se rangeront sans hésiter derrière leur champion ou leur championne. Les leçons de la campagne de 2007 ont, paraît-il, été tirées. Il y a cinq ans, de nombreux ténors avaient eu du mal à assurer, ne serait-ce que le service minimum, pour Ségolène Royal, avec le résultat que l'on sait.

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